Les Fabricants #4 | Du 15 au 18 mai 2018
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Ce à quoi tu rêves
Pandora Burrus : « Jeu de main »
https://www.dropbox.com/s/xpnx1hw7tekj2g7/180516%20AD%20Pandora-Fabricants.mov?dl=0
Date / Mardi 15 mai 2018 à 14h15 (scolaire) et à 19h dans la petite salle du Théâtre de la Renaissance
Présentation
Le cor en tant qu’instrument soliste est souvent méconnu du grand public. Qu’en est-il du cor naturel ? Souvent assimilé au cor de chasse de par sa forme, il n’en est pourtant qu’un cousin éloigné. Au XIXème siècle en France, son jeu virtuose et son timbre unique en ont presque fait l’égal du violon et pourtant il a désormais quasiment disparu.
Pandora Burrus nous propose un retour sur cet instrument particulier, patrimoine oublié, dans son spectacle Jeu de mains… et nous invite à un détour dans l’intimité d’un salon français, à la découverte d’un cor aux allures de dandy.
Au cœur d’une bulle temporelle, Pandora Burrus nous propose d’écouter les sonorités si particulières du cor naturel. Au gré des sons bouchés et sourds ou bien ouverts et clairs, le jeu de la main dans le pavillon du cor nous fait mieux ressentir les infinies possibilités de couleurs de l’instrument. Berlioz, Gounod, Rossini et d’autres ont écrit avec beaucoup de subtilité pour cet instrument qui leur était familier. Au sein de cet univers, il y a un patrimoine musical défendu avec beaucoup de fierté par les cornistes de l’époque, souvent aussi compositeurs, et dont les noms : Dauprat, Gallay, Brémont… nous sont désormais quasi inconnus. L’instrument porte en lui une certaine nostalgie du Grand Siècle français tout autant que la virtuosité Romantique parisienne de Lizst. Désormais tombé dans un certain oubli, ce saut dans le temps nous fait revivre l’âge d’or de cet instrument haut en couleurs.
Les personnages : la diva corniste, son accompagnatrice dévouée, un ténor en mal d’attention, un érudit bibliothécaire… La scène : un salon parisien. Le public ? Les invités au salon !
Distribution
Pandora Burrus, conception et cor naturel
Justine Eckhaut, piano
Benjamin Ingrao, ténor
Guillaume Le Dreau, récitant
Franck Dusseux, lumières -Luc Nermel, régie G et plateau- David Guerrier, encadrement pédagogique
Programme musical et littéraire * Lecture de Maximes, Marie Antonin Carème extraite de L’art de la cuisine française au XIXe siècle
Gioacchino Rossini (1792 – 1868) Prélude Thème et variations pour cor et piano
* Lecture Louis François Dauprat, dédicace à ses élèves extraite de la préface de Deux solos et un duo pour premier et second cor, op. 7
Louis François Dauprat (1781 – 1868) / Solo de cor n°1 pour cor et piano
* Lecture Lettre Louis François Dauprat à Casimir Tey / Jacques-François Gallay (1795 – 1864)
Morceaux de concerts pour chant et cor avec accompagnement de piano (extraits) – Una furtiva lagrima de L’Elisir d’amore de Gaetano Donizetti – Adina credimi de L’Elisir d’amore de Gaetano Donizetti
* Querelle sur des textes extraits des méthodes du Conservatoire de Paris de Messieurs Heinrich Domnich, Louis François Dauprat, Jacques-François Gallay et E. Guilbaut.
Jacques-François Gallay (1795 – 1864) / Souvenirs, op. 56 n°1
* Lecture Lettre (encore à définir) / Camille Saint-Saëns (1835 – 1921) Romance en fa majeur, op. 36
* Lecture sur Richard Wagner en France extraite de citations de Leo Delibes et de Wagner jugé en France de Georges Servière
Hector Berlioz (1803 – 1869) / Le jeune pâtre breton pour ténor, cor et piano
* Lecture du poème Alphonse de Lamartine Le soir / Jacques-François Gallay (1795 – 1864) – Souvenirs, op. 56 n°2
Flora Duverger : « My Head Is A Jukebox »
Date / Mercredi 16 mai 2018 à 20h dans la grande salle du Théâtre de la Renaissance
Présentation
L’une est danseuse. L’autre est musicienne. Attendez, à moins que ça ne soit l’inverse. Ou les deux. Ou aucun des deux d’ailleurs. Bref, je ne sais plus. Est-ce que cela compte vraiment ? Je sais que j’avais quelque chose d’important à vous dire mais mon esprit s’en est détourné, il est allé ailleurs.
Enfermés à l’intérieur du cerveau de la jeune Arya, un homme et une femme aux caractères diamétralement opposés vont devoir apprendre à cohabiter. Assistés par l’énigmatique hôte des lieux, ils composent en direct la musique du quotidien d’Arya, essayant tour à tour de prendre possession du corps pour arriver à leurs fins. Mais l’entrée d’une jeune femme dans la vie sentimentale d’Arya va venir troubler leur relation et contaminer petit à petit le lieu, laissant place à la folie…
Véritable plongée intime dans le chaos intérieur qui règne en chacun de nous, My Head Is A Jukebox aborde la complexité du rapport aux autres et à soi-même. A l’instar d’une chanson entêtante dont il est impossible de se débarrasser, les deux personnages se débattent avec leurs propres démons dans un décor où le moindre son devient musique. Mais peut-on encore rêver d’une happy end dans une société qui cache son mal-être derrière un cynisme racoleur et stérile ?
Le projet est né de la rencontre de Flora Duverger, percussionniste, avec la danseuse et chorégraphe Véra Gorbacheva lors de leur cursus au CNSMD de Lyon. Plus que l’envie de travailler, et ensemble et d’allier leurs deux arts, ils se sont découvert une passion commune pour la littérature et plus particulièrement le courant post-moderniste américain avec des auteurs tels que Hubert Selby Jr, William Burroughs, Irvine Welsh ou encore Chuck Palahniuk.
Les thèmes récurrents des addictions, dans leurs univers noirs et cyniques mais non dénués de poésie, ont résonné en eux. Ils ont donc créé ensemble un premier spectacle intitulé « Addictions » qui s’intéressait à la relation ambigüe entre deux personnages (une danseuse et un musicien), dont on ignorait s’ils étaient amants, amis, ennemis ou tout simplement une seule et même personne dont les deux personnalités s’affronteraient.
Il s’agissait d’un travail d’étudiant qui se résumait à un enchainement de tableaux consacrés chacun à une addiction (argent, drogue, sexe, dépendance affective…) et toutes les musiques utilisées étaient des musiques pré-existantes. Désirant continuer cette aventure qui met en scène le combat intérieur, cette part d’ombre honteuse que l’on ne montre à quiconque, Florent Duverger eut l’idée de reprendre la substantifique moelle du spectacle et d’en faire quelque chose d’encore plus ambitieux.
Lieu « vivant » et évolutif, le décor est un élément à part entière qui va petit à petit emprisonner les personnages, notamment par l’apparition de nombreux fils qui vont se tisser entre les différents éléments de la scénographie et les interprètes. Ceci servira aussi à illustrer la dépendance commune aux deux artistes : ce besoin vital de jouer sur scène, de s’exprimer, de transmettre des émotions et au final d’exister, même si ce n’est que l’espace d’un instant. La thématique principale du spectacle s’articule donc autour d’une histoire d’attraction/répulsion entre les deux personnalités au sein du personnage, et qui vont finir par apprendre à cohabiter. Le récit d’une histoire d’amour avec lui-même en quelque sorte.
Distribution
Qing Quing Teng, composition mixte, sound design / Thibault Cohade, composition mixte, sound design / Diane Daher, composition pour l’image, sound design / Jazz Barbe, chorégraphie et danse / Julie Richalet, chorégraphie et danse / Vera Gorbatcheva, regard extérieur chorégraphique / Anna Panziera, scénographe / Charlotte Mattei, regard extérieur théâtre / Stéphanie Pitiot, conception et réalisation des costumes / Clémentine Laia, assistance à la réalisation vidéo
Franck Dusseux, lumières / Luc Nermel, régie G et plateau / Jean Geoffroy, encadrement pédagogique et artistique
Programme musical
Musiques de Qingqing Teng, Diane Daher, Thibaut Cohade, Flora Duverger, Hyuna, f(x), Red Velvet, Tommy James and the Shondells, The White Stripes, Franz Liszt
Hsin-Hsuan Wu : « Sur une île »
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Date / Jeudi 17 mai 2018 à 14h15 (scolaire) et à 19h dans la petite salle du Théâtre de la Renaissance
Présentation
Une île, comme symbole de la solitude, toujours fouettée par les vagues, essaie de se tenir debout, ferme et inébranlable. Une île, comme représentation imagée de Taïwan, mon pays d’origine.
A l’instar des îles qui naissent et disparaissent dans la solitude, nous traversons ce monde, et je reste seule telle une barque perdue dans un voyage inaugural… Partie d’Asie, l’esprit limpide et tranquille, je traverse des ambiances de vie, comme un poème lointain aux sonorités de Chine et de France.
#1/ Une marionnette
#2/ Little word
#3/ Désir
#4/La fin
Dans ce spectacle, Hsin-Hsuan Wu combine les percussions au corps pour amener aux émotions et créer des ambiances évoquant d’une manière subjective des états contradictoires. Il sera découpé en quatre séquences, toutes différentes mais rattachées au concept central de « l’île ».
Le langage du corps est un moyen efficace, utilisé par tous, pour établir la connexion avec d’autres. Il est le reflet le plus direct pour toucher la « nature profonde » d’une performance scénique. Qu’il s’agisse d’une émotion simple ou d’un mouvement complexe, une seule expression du visage peut avoir un impact énorme sur l’auditoire, mais aussi sur les interprètes. Le langage du corps allié à la percussion n’en a que plus de valeur et de conviction.
Distribution
Hsin Hsuan Wu, conception, performance, composition, vidéos / Maxime Mantovani, composition / Valentin Henri, chorégraphe
Franck Dusseux, lumières / Luc Nermel, régie G et plateau / Jean Geoffroy, encadrement pédagogique et artistique
Programme musical
Maxime Mantovani (Né en 1984) – Cadillac Fever – Aux Âmes (création)
Hsin Hsuan Wu (Née en 1987) – Sweet dreams (création) – Mark Applebaum (Né en 1967) Aphasia
Shihong Ren : « Dark Forest #1 »
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Date / Vendredi 18 mai 2018 à 20h dans la grande salle du Théâtre de la Renaissance
Présentation
Huit musiciens sur scène, du soupçon, de la méfiance, de l’espérance, …
Le prix Hugo du meilleur roman 2015, The Three-Body Problem, est un roman de science-fiction chinois qui m’a beaucoup inspiré. « Dark Forest », le nom du spectacle, est un terme proposé par l’auteur pour décrire l’image de notre univers, un état des relations entre des civilisations vivant dans ce grand environnement. Cet état révèle une règle universelle : que l’on ne doit absolument pas exposer son existence à d’autres civilisations inconnues, parce qu’on ne sait si elles sont ou non malveillantes. C’est extrêmement dangereux d’être à découvert…
Ce qui m’interpelle, c’est que l’état Dark Forest est non seulement un état de relation entre des civilisations, mais aussi un symbole de relation humaine, entre des sociétés, entre des inconnus, entre personnes qui se connaissent. On a toujours besoin de communiquer pour se faire comprendre, mais parfois on hésite parce qu’on a peur de trop montrer de soi-même.
Distribution
Shihong Ren, conception, composition, vidéos / Yui Futaeda, chant / Luping Dong, direction, chant / Simon Pierron-Sochacki, alto / Morgane de Lafforest, violoncelle / Stéphane Ge, piano / Wei-An Chu, marimba / Hsin-Chun Chou, vibraphone / Qinjie Ju, violon
Franck Dusseux, lumières / Luc Nermel, régie générale et plateau / Michele Tadini, encadrement artistique / Jean Geoffroy, référent pédagogique et artistique
Programme musical
Shihong Ren (Né en 1994) / Dark Forest