Accompagner la création… Saison 20-21…

 » Travailler avec les compositeurs,

Susciter la création de pièces nouvelles,
Ecouter.

Ne pas trop jouer,
Ne pas jouer à tout prix,

Rester attentif aux détails, à la respiration d’autres rythmes,
Rencontrer d’autres musiciens.

Un fil conducteur : Bach,
Comme un secret à partager,
Depuis le début.

Se trouver chez soi, bien sûr, dans des espaces hétéroclites,
Du pied de cymbale à la cage de gong.
Rapprocher un peu la caisse-claire.
Se préparer, accorder les timbales,
Ou en ajustant quatre baguettes de marimba au creux des mains

Savoir qu’il restera encore beaucoup à faire lorsque l’on sortira de scène.
On n’en a jamais fini ».

Jean Bourgault

d

CNSMD de Lyon – Résidence Artist-Diploma 2ème année

3 § 4 septembre – Qingqing Teng / Elephant in the room / CNSMDL Salle Varèse

“Elephant in the room” est inspiré du journal d’un fou, nouvelle de l’écrivain Lu Xun, première œuvre de la littérature chinoise moderne écrite en chinois vernaculaire(à l’exception de la préface, en chinois littéraire).
Lu Xun y montre les effets de la culture traditionnelle sur les individus, à travers la métaphore du cannibalisme. Cette œuvre est considérée comme un texte fondateur par le Mouvement du 4 mai.

Le mouvement du 4 Mai est un mouvement patriotique d’étudiants chinois qui a eu une grande influence sur l’idéologie et la culture chinoises, entre autre sur l’évolution politique, les tendances sociales et économiques, et l’éducation.

La nouvelle se présente sous la forme d’extraits d’un journal rédigé par un jeune homme atteint de délire de persécution, persuadé que son entourage , voisins et famille, est composé de « mangeurs d’hommes ». 

À la lecture d’un livre d’histoire, rempli des mots « Bienveillance, Justice, Voie et Vertu» (les vertus de l’humanisme classique), le fou supposé découvre « écrits partout entre les lignes sur toutes les pages, d’un bout à l’autre du volume, les mêmes mots toujours répétés : « manger de l’homme ».  Persuadé que son propre frère a mangé sa petite sœur morte à l’âge de cinq ans, croyant comprendre que depuis plus de quatre mille ans les hommes se dévorent entre eux, le fou en vient à se demander s’il n’est pas lui-même devenu cannibale à son insu . La nouvelle se termine sur ces mots :

« S’il y a encore des enfants qui n’aient pas mangé de l’homme ? Sauvez- les !… ».
Wei Pan (réalisateur ) et moi allons réécrire le scénario librement inspiré par l’œuvre de Lu Xun.

Chorégraphes : Lily Brieu – Vidéaste pour la vidéo en live: Clémentine Iaia – Scénaristes : Qingqing Teng et Wei Pancinq – Percussionnistes : Yi Chen (le Fou), Léa Koster, Lara Oyedepo, Félix Leclerc et Alice Ricochon – Conception des mouvements du corps: Shing-Mu Cheng – Scénographe, costume et mis en scène : Yuchen Han – Réalisateur de vidéo : Wei Pan

5 & 7 septembre Lucas Alvarado / l’Alchimie du désespoir / CNSMDL Salle Varèse

Ce projet est inspiré sur les idée de la fragilité de la croyance humaine, comme un élément commun dans le passée et le present, avec l’incertitude du future.
Tout au long de l’histoire l’homme a eu la nécessité d’avoir foi, soit dans les êtres mythiques, dans les dieux ou dans la science, la question de croyance est une acceptation de la faiblesse de l’homme, parce que il va avoir toujours quelque chose au delà. Plus l’humanité connait le monde, plus plus grand devient aussi le mystère. Pour finalement dire qu’à travers les temps l’être humaine continue à être seul, lui- même avec la totalité des choses.

Une partie de ce projet s’inspire par l’art de l’alchimie, une discipline d’origine ancienne qui cherchait la transmutation de la matière et de l’âme (vu aussi comme un élément de la fragilité humaine). Très souvent les alchimistes expliquaient ces processus à travers de codes cachés dans lesquels les questions sur la physique et la spiritualité sont constamment confondus, mélangés et unifiés. Dans ce sens il peut avoir plusieurs lectures et interpretations sur un même sujet, exactement comme dans l’art et dans la musique.
Le titre de ce projet est né à partir de deux poèmes de l’écrivain catalan medieval Ramon Llull: L’alchimie et Le désespoir, qui seront reprises comme des éléments poétiques.

Cet spectacle propose un rassemblement entre la musique ancienne et des disciplines artistiques contemporaines. Spécifiquement l’art numérique, la danse contemporaine, l’art performative et l’électroacoustique.
À travers de la fusion des nouvelles concepts autour de l’art dans un repertoire basé sur la musique ancienne, particulièrement le style appelé Ars Subtilior du XV siècle, ainsi que des nouvelles créations.

Lucas Alvarado, viole de gambe/vièle/électronique/composition – Morgan Marquié, luth – Charlotte Gerbitz, vièle – Camille Fritsch, chant – Louise Carrière, danse – Thomas Fontaine, danse – Jade Logme, danse – Adrián Serna, vidèo/mapping – Julia Rempe, costumes

10 & 11 septembre Demian Rudel Rey / Qu’es-ce que l’amour / CNSMDL salle Varèse

Opéra de chambre pour : soprano – baryton – danseuse – clarinette saxophone – tuba – accord non – percussion – électronique et vidéo.

Livret adapté du « Banquet » de Platon.

Le Banquet de Platon figure parmi les textes les plus réécrits, les plus utilisés et les plus évoqués et recomposés de la tradition occidentale. Il régit pour une grande part notre idée de l’amour, et il le fait pour l’amour de l’idée, intégralement. Le projet de cet opéra se glisse donc forcément dans une longue histoire très riche, trop riche pour ne pas intimider ou effrayer une « nouvelle » tentative de réécriture. Cependant l’histoire n’est pas, pour ainsi dire, écrite d’avance, et nous la recommençons.

Nous sommes donc partis d’une certaine forme d’évidence simple : il est question d’écouter d’entendre, acousma, de s’éduquer par l’écoute et l’oreille et de passer dans la durée du banquet d’un état d’auditeur naïf à celui d’un auditeur sentimental d’un texte thématique, pour finir par se retrouver dans l’état d’une audition objective d’un ensemble musical, textuel, physique et visuel. On recommence la forme d’expérience singulière par laquelle l’idée même de parler de l’amour, l’idée même advient, en tant qu’elle est toujours déjà physique.

Socrate est celui qui écoute, perçoit les démons des uns et des autres à partir de son démon propre dont nous avons fait la danseuse omniprésente. Il finit par être l’objet du désir amoureux, il est pourtant constamment indisponible pour les acteurs, mais exactement comme un metteur en scène, ou un chef d’orchestre n’est plus disponible sur scène. Son retrait dirige.

DISTRIBUTION

Demian RUDEL REY [Argentine] – conception, composition musicale, réalisation vidéo et direction
Éric DAYRE [France] | conception et livret
Rocío CANO VALIÑO [Argentine] | conception, mise-en-scène, scénographie, composition
musicale, dispositif électronique, photographie et réalisation vidéo
INTERPRÈTES

Héloïse LARUE | danse, performance et comédienne § Gabrielle VARBETIAN | voix soprano
Imanol IRAOLA | voix baryton
Rémi TRIPODI | saxophone
Sergio MENOZZI | clarinette
Côme BOURTELLA | tuba
Louis DOMALLAIN | percussion § Lisa HEUTE | accordéon
Demian RUDEL REY | direction

14 & 15 septembre Daisy Dugardin / Nous ne sommes qu’un corps / CNSMDL Salle Varèse

Nous ne sommes qu’un corps, est un spectacle musical chorégraphié et mis en scène. Il réunit quatre musiciens, quatre danseurs, deux compositeurs et une scénographe.

C’est un projet qui est animé par le désir de collaborer entre différents univers artistiques, c’est pourquoi il réunit différents domaines artistiques, l’art de la danse, l’art de la création musicale, l’art de la mise en scène et de la création d’un décor.

Il place au centre de sa démarche, l’idée de la rencontre et de la collaboration.

Être humain, être vivant, être singulier, unique ou encore confondu dans une masse… Tel est le combat perpétuel mené par la société à travers le corps. Se définir devient un combat, qui sommes-nous ?

Le corps est alors soumis, normé, observé, il est submergé par la violence du regard, du jugement, du rejet. Il faut se fondre dans cette masse, trouver sa place, trouver une manière d’exister, d’être unique et extraordinaire afin de sortir de ce cadre conventionnel rassurant mais étouffant.

Nous ne sommes qu’un corps, retrace le combat d’un corps enfermé, violenté, submergé, en asphyxie et en contradiction complainte avec une société qui se définit davantage par le paraitre que l’être.

Le corps devient une scène de spectacle lui-même, une scène de jeu et une mise en jeu perpétuelle. Nous devons adopter un rôle, une posture, des costumes, des gestes conventionnés.

Nous voulons retrouver la voie de l’identité à travers une appartenance, nous voulons resingulariser le rapport au corps. Nous voulons éveiller et réveiller le spectateur à travers cette recherche corporelle. Être vivant, doté de matière organique, matière qui respire qui se meut à l’écoute et en résonnance avec ce qui l’entoure.

Faire corps avec soi-même, s’écouter, exister dans un processus d’individuation. Le corps est peut-être finalement qu’un médiateur dans sa construction à l’autre et à la société.

Faire corps dans un collectif, ensemble permet peut-être davantage de voir l’individu, cet être singulier et unique porté et non submergé par la masse.

Daisy Dugardin : Direction artistique et clarinettes – Lucie Mao : Scénographe et metteuse en scène – Vincent Portes : Compositeur – Pierre Fournier : Compositeur – Fanny Martin : Flûtiste – Alice Ricochon : Percussionniste – Paul Gohier : Percussionniste-  Andrieu : Danseuse – Raul Calin : Danseur – Titouan Crozier : Danseur

Encadrement du cursus Artist-Diploma

Directeur artistique et pédagogique Jean Geoffroy                                                          Accompagnement artistique Pierre Bassery                                                                                                   Régie Générale Cyprien Finta                                                                                                                         Lumières Franck Dusseux

30 septembre journée autour du Light Wall System  CRD du Val Maubué

Préparation de la résidence 2021 autour de la création d’un spectacle centré sur le Light Wall System

Light Wall System / Le Corps Instrument (extrait du texte de présentation). Jouer des sons dans la lumière comme l’on pourrait peindre sur une toile avec ses mains…                                     LiSiLoG / Christophe Lebreton, conception du dispositif interactif – Jean Geoffroy, conception pédagogique

Depuis 2004, date de la création de la pièce Light Music de Thierry de Mey, basée sur le mouvement de l’interprète dans un mur de lumière et produite par Grame (Centre National de Création Musicale de Lyon), Charlerois Danse (Bruxelles) et le GMEM (Marseille), Christophe Lebreton concepteur du dispositif et Jean Geoffroy créateur de la pièce, n’ont cessé de faire évoluer l’outil.

Grâce au Light Wall System, il est possible de créer de nouvelles situations scéniques dans lesquelles l’interprète, musicien, danseur, acteur ou circassien se retrouve au milieu d’espaces lumineux, créant ainsi une scène instrument, lui permettant de développer un nouveau rapport au son et à l’espace. Créer de nouvelles situations, une nouvelle relation à la scène dans un processus de création boulversé via la scénographie instrumentale.

Interface d’une grande souplesse évoluant tout au long du processus de création, elle permet entre autre d’intégrer ses propres sons, de s’enregistrer en direct, de les moduler, de travailler sur l’équilibre acoustique / électronique, proposant ainsi une dimension expérimentale et exploratoire qui font de cet outil un instrument de recherche sonore et scénique unique.

http://www.lisilog.com

3 octobre théâtre de la Renaissance Oullins – Grande salle                                                               Dans le cadre du cursus Artist-Diploma du CNSMD de Lyon

TO DIE IN SPACE de Fabian Gonzalez et Clémentine Iaia

Une nuit, une météorite brise dans sa chute le velux d’une maison. Elle brise aussi l’enceinte qui séparait l’habitant du dehors. Elle brise encore le plancher qui isolait l’homme de la terre humide, pour y laisser un petit cratère incandescent. De l’impact s’élève un nuage de poussière suspendu dans la chambre. De la comète ne reste que le trou dans la vitre et le vide dans le sol.

Projet soutenu par le Mécénat Musical Société Générale.

Création multimédia pour 6 interprètes comprenant musique, vidéo live, danse contemporaine et voix.

Conseillé dès 15 ans – 75 minutes

Désireux·se de créer un projet à notre image et relatant les grandes transitions que notre génération de « Millennials » a subi dans la vitesse la plus déconcertante, avec le titre TO DIE IN SPACE nous envi­sageons un spectacle sur la disparition, sur l’effondrement dans ce qu’il a d’inéluctable et à la fois de régénératif.

Comment créer la mémoire de ce qui va s’éteindre, comment mettre en lien les images et les évènements, les symboles déchus ou objets d’un « revival » ?

De la retombée sur Terre des débris spatiaux à la chute libre supersonique de Felix Baumgartner en 2012 en passant par le déclin de la télévision, ces événements sont autant d’icônes qui marquent l’imaginaire collec­tif et alimentent notre démarche de déconstruction poétique.

À l’heure des technologies de pointe utilisées notamment dans l’industrie cinématographique afin d’obtenir le plus souvent des images stables, fluides et hyperréalistes, nous suggérons à l’inverse une réflexion sur l’action de filmer et son étroit rapport au corps en proposant un film tourné sur scène, diffusé et sonorisé en temps réel comme un long voyage à travers une multitude d’espaces-temps.

Distribution

Fabian Gonzalez [Colombie], co-conception, composition, interprète, technique audiovisuelle, art vidéo
Clémentine Iaia [France], co-conception, création vidéo live et scénographique, textes, voix, performeuse – Camilo Vallejos, musicien – Axel, danse, chorégraphie, performeur
Sophie Billon, danse, chorégraphie, performeuse – Zélie Canouet et Margot Clavel, réalisation, scénographie – Stéphanie Pitiot, costumes et design textile – Alice Nédélec, co-conception lumières – Mathis Merca et Antonin Gillet, communication et diffusion

Musiques : Compositions de Fabian Gonzalez et Thierry Blondeau

4 octobre Auditorium de Lyon – orchestre du CNSMDL

Création de de Théophile Dreux Nacrehydrocarbure pour orchestre symphonique

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CNSMD de Lyon – Résidence Artist-Diploma 2ème année

10 & 11 octobre Ulysse Manaud / Ré-création / CNSMDL Salle Varèse

Après leur concert ovationné, les musiciens de l’orchestre quittent le plateau pour regagner leur loge. Alors que tout le monde s’empresse de rejoindre son hôtel, fatigué par cette tournée, deux musiciens de l’orchestre mais de pupitres très éloignés se rencontrent. L’un joue du tuba, promu des milieux populaires ; l’autre de l’alto, héritier des musiques savantes. De cette rencontre incongrue va peu à peu renaître une envie délaissée durant toutes ces années d’orchestre :  monter des spectacles !

Le spectacle montre l’envers du décor de la vie de musicien d’orchestre en mettant en scène deux de ces protagonistes qui ne se connaissent pas. L’objectif est de balayer l’éventail des possibilités qu’offre une rencontre artistique, lorsque ce petit pas est franchi entre les individus. Ce « pas » qui nous sépare de l’autre par nos habitudes et nos craintes. Le spectacle souhaite aussi mettre en scène le processus de création. Une certaine forme d’émancipation, traduite par une ode faite au théâtre musical.

Direction artistique, tuba et jeu Ulysse Manaud – Alto et jeu Robin Kirklar – Dramaturgie Pierre Fournier – Compositions Mathieu Parisot / Julien Bellanger / Pierre Fournier – Scénographie et décors Agnès Legendre

Encadrement du cursus Artist-Diploma

Directeur artistique et pédagogique Jean Geoffroy                                                          Accompagnement artistique Pierre Bassery                                                                                                   Régie Générale Cyprien Finta                                                                                                                         Lumières Franck Dusseux

16 octobre Concert de l’Atelier XX-21 du CNSMDL direction Fabrice Pierre

Hurel Six miniatures en trompe l’oeil – Manoury Passacaille pour Tokyo – Bruno Maderna -Giardino religioso – Manon Lepauvre (création) concerto pour violon et ensemble

17 octobre Théâtre Garonne – Toulouse 

Light Music de Thierry de Mey

Capture d’écran 2020-08-14 à 11.56.10

19 et 20 octobre Festival RepriseS des programmes des masters (2020) de la classe de percussion du CNSMDL 

Wei-An Chu – Maxime Maillot – Meng-Fu Hsieh – Alice Ricochon – Youjin Lee – Yi-Hsuan Chen – Sorie Bangura

2-3-5 novembre Festival Reprises du dpt de création (Espace Transversal de Création) Salle Varèse CNSMDL

Œuvres de : Ferdinand Chupin – Clovis Schneider – Louis Chenu – Gabriel Araújo – Daniel Arango – Sami Naslin – Théophile Dreux – Diane Daher – Clément Demonsant – Louis Daval Frérot

13 novembre Odyssud Blagnac 20h

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La Ralentie de Pierre Jodlowski commande : Festival Les Jardins Musicaux – Cernier (Suisse)
coproduction : Festival Les Jardins Musicaux / éole, studio de création musicale conception
composition, lumières et vidéo : Pierre Jodlowski
scénographie : Claire Saint-Blancat
soprano : Clara Meloni
percussions : Jean Geoffroy
électronique en direct : Pierre Jodlowski


Spectacle pour soprano, percussions, électronique et vidéo ce spectacle de 50 minutes prend pour point de départ le texte La Ralentie du poète Henri Michaux. À la lisière de l’ésotérisme, ce texte explore la notion de frontière entre le dedans et le dehors, l’intime et le vide.

Divisée en deux espaces par de grands panneaux de papier ajouré, où afleurent d’étranges formes dessinées par la lumière, la scène devient le lieu où s’expriment, s’observent et se cherchent deux personnages aux attitudes contrastées : la soprano, dont la parole et le chant s’entrelacent pour plonger l’auditeur dans une atmopshère onirique ; le percussionniste, dont chaque geste semble naître d’une puissante et irrépressible vie intérieure.

28 novembre Théâtre de Nice  20h Reprise de la Ralentie 

Ralentie10

CNSMD de Lyon cursus Artist-Diploma                                                                                                            19 Novembre 20h Salle Varèse CNSMD de Lyon –  Input Sonata Perrine Guillemot            

INPUT SONATA

L’interprète est jongleur ou funambule. Il prête sa voix pour faire entendre celle d’un autre. Il est archéologue, transmetteur, il est conteur, messager, et c’est dans le son qu’il s’efface pour incarner une pensée étrangère, souvent éloignée dans le temps et l’espace. Il s’efface et pourtant n’en est que plus présent : qui d’autre que lui peut rendre cet imaginaire perceptible aux oreilles de tous ?

L’instrument ? 

C’est le moyen. Non, c’est le prétexte…

Peut-être le prisme ? Entend-on une onde ? Une voix ? 

De la narration ou de la perception, quel chemin emprunter ?  

Le son comme un fil rouge. 

Né à  la fois d’un objet, d’un être et d’une pensée, fruit d’un geste ou d’un souffle, espace densifié et impalpable.

Mais le voilà multiplié ! Enrichi, contorsionné, ajouté retiré remodelé, le son trouve d’autres dimensions, l’espace s’ouvre et déborde. Compositeurs, techniciens, ingénieurs, s’emparent de la matière sonore et par l’outil technologique ouvrent la voie à des terrains de jeux aux promesses infinies. Les matières et les univers se rencontrent, bois et métal, technologique et organique. Pour l’interprète découvrant ces nouveaux espaces, c’est l’occasion de réinventer sa place, dans l’incarnation de l’œuvre, face au public comme dans sa relation au compositeur. L’instrument effacé ou démultiplié amène à repenser le geste, l’espace et la rencontre avec l’auditeur.

15 décembre Concert de l’Atelier XX-21 direction Fabrice Pierre Salle Varèse CNSMDP 20h

Beethoven – Zender variations Diabelli

18 décembre Labo Scènes ActuelleS du CNSMD de Lyon en partenariat avec  l’ENSATT

Atelier Opéra avecSamuel Achache, metteur en scène et Florent Hubert, compositeur

Sous la houlette de Jean Geoffroy, nouveau chef du département de la création musicale, le Labo SAS est une entité du Conservatoire qui travaille sur les aspects du « être ensemble sur scène ».

Créateurs, interprètes musiciens et danseurs investis lors de résidences, expérimentent, développent, et partagent le fruit de leur travail dans une vision actuelle du spectacle et de la recherche artistique, avec comme point d’ancrage le lien avec le jeune public et les aspects de médiation vers de nouveaux publics.

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Prochainement les infos concernant la période de Janvier à Juin…